Le Père Anizan

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Jean-Emile ANIZAN est né le 6 janvier 1853,à Artenay. Ordonné prêtre le 22 décembre 1877, il est nommé vicaire à Olivet, Loiret, en 1878 puis en 1885 vicaire à Saint Laurent, paroisse ouvrière d'Orléans.

Il décide alors de rejoindre les Frères de Saint Vincent de Paul en 1886. IL y est entré parce que les intuitions du fondateur, le père Le Provost, correspondaient à ses propres aspirations : la primauté de la vie religieuse, l'évangélisation du peuple par les oeuvres, l'une et l'autre étant fondées par la charité. Son parcours le conduit à être élu Supérieur général le 29 septembre 1907.

Accusé de modernisme social, le père Anizan et tout le conseil est déposé par Rome (PIE X). ( Le 24 janvier 1914, le décret du 14 janvier 1914 lui est notifié par un visiteur apostolique).

Après une retraite qui le décide à demander d'être relevé de ses voeux (obtenu fin novembre), il part le 6 août 1914 comme aumônier militaire volontaire sur le front à Verdun.

En octobre 1916, il est nommé curé de Notre Dame Auxiliaire de Clichy et peut réaliser sa grande idée d'allier la vie religieuse à l'apostolat en paroisse ouvrière.

Le nouveau Pape Benoît XV lui demande de créer un nouvel institut qui verra enfin le jour le 25 décembre 1918, les "Fils de la Charité" ( ce qui signifie " Fils de Dieu qui est Charité"), "nouvelle société religieuse, composée de prêtres et de frères, ayant pour but spécial l'évangélisation populaire, principalement dans les paroisses ouvrières."

"Être tout à Dieu, tout au Monde Ouvrier, tout à l'Église. Avoir le mal de Dieu, le mal du peuple".         J.E. Anizan                  

La première maison de formation fut établie près de Montgeron, dans la commune de Yerres -94, dans une petite propriété appelée par les nouveaux occupants "la villa Sainte Marie" vite trop petite pour loger les aspirants récemment libérés du service militaire avec l'armistice du 11 novembre 1918.

Le premier noviciat commença le 1 juin 1919. Le 11 juin 1920, en fête du Sacré Coeur, neuf prêtres et neufs laïcs, première promotion des Fils de la Charité, s'engageaient solennellement au côté d'Émile Anizan. Parmi eux Bruno Mayet qui sera nommé premier curé de la nouvelle paroisse Notre-Dame de Lourdes d'Argenteuil, l'ancienne Chapelle Sainte Marie érigée en paroisse la même année. Il fera partie du premier conseil de l'institut avec P. Vaugeois et le Frère Tardé.

Ce sont alors les années de la J.O.C. naissante par l'abbé Cardijn, belge, totalement inconnu en France. E. Anizan, qui a tellement à coeur la cause de la jeunesse ouvrière, est prodigieusement intéressé. Il en parle à ses Fils et, tandis que le père Georges Guérin lance la première section de J.O.C. française, sur la paroisse St Vincent de Paul à Clichy, un fils de la Charité, le Père Pluyette, lance sur la paroisse voisine, Notre Dame Auxiliaire de Clichy, la première section de la J.O.C.F., tandis qu'un autre, le père Courtois, est à l'origine, à Notre Dame de l'Espérance de Paris, de la section de la J.O.C.française, et sera l'auteur de la  "Prière jociste".

 

Informations recueillies auprès de la revue Chantier des Fils de la Charité.